Elisa A l’heure actuelle, environ 30% de la population mondiale souffre d’allergies, qu’elles soient alimentaires, respiratoires, médicamenteuses, …Et ces chiffres ne cessent d’augmenter puisque selon l’OMS, en 2050, une personne sur deux sera allergique. Les allergies impactent considérablement le quotidien des personnes qui sont touchées. Cela passe par exemple par des restrictions alimentaires pour éviter d’ingérer certains allergènes et cela peut s’avérer très contraignant notamment en collectivité et générer du stress. Ainsi, lorsque l’on est allergique, il est nécessaire d’être pris en charge par un allergologue. Et pour apporter un diagnostic précis, dans certaines situations, ton allergologue pourra te proposer un Test de Provocation Orale (TPO). Dans cet article, je t’expliquerais en détail en quoi consiste le TPO, son déroulement, son utilité, et comment se préparer pour cet examen.
Test de provocation orale, quesaco ?
Comme tu l’auras déjà sûrement compris, le Test de Provocation Orale, s’adresse aux personnes allergiques. C’est un examen médical supervisé qui se déroule en milieu hospitalier. Il peut avoir différents objectifs. Il peut permettre de tester, en milieu hospitalier, une allergie à un médicament (par exemple : test d’allergie à la pénicilline à l’hôpital) ou à un aliment (exemples : test provocation oral lait de vache, cacahuète, noisette, thon, …) afin de connaître la quantité d’ingestion qui déclenche la réaction allergiques (ton allergologue te parlera sûrement de seuil de tolérance de l’allergène) et quels sont les symptômes associés (éruption cutanée, maux de ventre, vomissement, …). Mais il peut également être utilisé en complément d’une prise de sang ou autre examen médical pour confirmer ou infirmer une allergie alimentaire ou médicamenteuse.
Pourquoi faire un test de provocation orale ?
Faire un test de provocation orale pourra avoir différents objectifs et il pourra aussi avoir plusieurs bénéfices. Il pourra, par exemple, permettre d’évaluer le risque de consommation potentiellement accidentelle et éventuellement de prévenir ce dernier grâce à un protocole d’induction de tolérance si cela est possible (protocole de consommation quotidienne de l’allergène à des doses définie par ton allergologue). La qualité de vie des personnes allergiques peut ainsi être considérablement améliorer par les tests de provocation orale puisque ces derniers permettent à la fois de connaître précisément le seuil de tolérance des allergènes, de limiter les risques de réactions accidentelles grâce au protocole d’induction à la tolérance et de pouvoir parfois lever des évictions en réintroduisant des aliments tolérés.
Comment se déroule un test de provocation orale ?
De manière générale, un test de provocation oral se déroule sur une journée complète en milieu hospitalier. Tout au long du test, vous serez sous supervision du personnel médical (infirmiers, allergologue).
En amont du test
En amont du test, il faudra bien penser à suivre les différentes recommandations que ton allergologue aura pu te donner. Elles peuvent concerner des restrictions en matière de régime alimentaire, ou des informations sur ton traitement antihistaminique ou encore la nécessité d’être à jeun ou non le jour du rendez-vous de ton test.
Le jour du test d’allergie à l’hôpital
Lors de ton arrivée, tu seras installé(e) dans le box ou une salle (cela dépend de l’hôpital dans lequel tu réaliseras ton test de provocation à un médicament ou alimentaire. L’infirmier(e) te posera une voie veineuse, afin de t’administrer des médicaments si cela est nécessaire au cours du test. Puis, tu seras examiné(e) par un professionnel de la santé afin de savoir si tu quelconques symptômes en amont du test. Une fois cet examen réalisé, le test de privation commence. Il s’appuyer sur le protocole mis en place par l’allergologue : tu auras ainsi une administration progressive à intervalle régulier de l’allergène en question (au départ, les doses sont très faibles et seront ensuite augmentées progressivement). Tout au long du test, tu seras sous surveillance continue pour repérer toute manifestation d’allergie, comme des démangeaisons, des rougeurs, un gonflement ou des troubles respiratoires. Si une réaction se produit, le test est immédiatement arrêté et des médicaments pourront être administrés : si des symptômes allergiques surviennent, l’équipe médicale dispose de traitements pour stopper la réaction rapidement. Cela garantit la sécurité du patient tout au long du processus.
Bien qu’il puisse, parfois, être une source d’appréhension, le test de provocation orale est un examen clé pour nous, personnes allergiques ! En effet, ils nous permettent d’obtenir des réponses claires sur leur tolérance alimentaire de certains aliments ou médicaments. Ces tests sont réalisés en milieu hospitalier, avec des conditions de sécurité optimales. En fonction du déroulement du TPO, l’allergie pourra être confirmée ou une réintroduction progressive de certains aliments /médicament pourra être envisagée. Cela contribue ainsi à améliorer considérablement la qualité de vie des personnes allergiques puisqu’elle peut parfois permettre d’augmenter le seuil de tolérance de l’allergène et ainsi réduire le risque d’accident lié à l’ingestion accidentelle.
